DANTE ▲ - Vous pouvez me dire pourquoi ? - Pourquoi ?

**MESSAGES** : 23 - TAKE ME OUT avatar: gaspard menier.

To feel for ever its soft fall and swell,
Awake for ever in a sweet unrest,
Still, still to hear her tender-taken breath,
And so live ever--or else swoon to death.(bright star)

© TUMBLR

dante p. bunuel de son vrai nom, léon p. beauchamp

ÂGE ▷ vingt huit ans LIEU ET DATE DE NAISSANCE ▷ 2 november, boston STATUT ▷ célibataire endurci OCCUPATION ▷ pompiste GROUPE ▷ gimme a man after midnight AVATAR ▷ gaspard menier ALORS, MALADROIT OU HABILE? ▷ fatigué, maladroit ; le reste du temps, habile. Le temps a troqué son impulsive jeunesse pour une sage maturité. Calme en apparence, c'est pourtant une véritable tempête qui gronde dans sa tête. Sans cesse à réprimer ses premiers instincts, il s'est façonné une personnalité lisse, dépourvue d'intérêt et de charme. Les sentiments qui l'animent sont, en général, factices et convenues. Il agit comme on s'attend à le voir agir. Il a juste peur de se montrer lui-même.

soundtracks.

001. ADELE - TURNING TABLES ♘ 002. BUCKLEY - HALLELUJAH ♘ 003. BEATLES - HEY JUDE ♘ 004. BEATLES - I'VE JUST SEEN A FACE ♘ 005. GLEE CAST - LOSER LIKE ME ♘ 006. GLEE CAST - DON'T YOU WANT ME ♘ 007. INDOCHINE - J'AI DEMANDE A LA LUNE ♘ 008. M - SOLDAT ROSE ♘ 009. SURVIVOR - EYES OF THE TIGER ♘ 010. LADY GAGA - JUDAS

chinese picture.

UN OBJET. un ribixcub' ♘ UN LIVRE. roman psychologique ♘ UNE COULEUR. rouge ♘ UN FILM. bright star ♘ UNE PIERRE PRÉCIEUSE. opale ♘ UN TABLEAU. les parapluie de cherbourg ♘ UN PARFUM. poivré, puissant et masculin ♘ UNE DROGUE. dure ♘ UN PLAT. doux, simple, désert ♘ UN ANIMAL. lion ♘ UNE SAISON. hiver ♘ UN ÉLÉMENT. terre ♘ UN MYTHE. pygmalion ♘ UN SENTIMENT. incompréhension ♘ UN PROVERBE. un tien vaut mieux que deux tu l'auras

the story of the impossible.

- Pourquoi ?
Lui-même n'en sait rien. Alors, il reste prostré dans un silence buté. Les mains sagement sur la table, son regard fixé dans celui de son examinateur. Perplexe et passablement irrité, ce dernier s'impatiente.
- Pourquoi ? répète t-il pour la énième fois.
Et du haut de ses onze ans, l'accusé le toise sans dire mot. Toujours inébranlable, à jamais inatteignable. Il n'y a qu'une chose qui l'effraie : l'idée d'être à jamais entre ces quatre murs gris, en face de cette vitre teintée, sous la lumière blafarde d'une unique ampoule. L'idée pince ses lèvres.
Agacé, l'homme repousse sa chaise, contourne la table et l'empoigne.
- Tu te rends compte de ce que tu as fait au moins ?! crache t-il, venimeux.
Il secoue le môme et l'aurait secoué encore longtemps si un de ses collègues n'était pas venu l'arrêter.
- Alcide, lâche-le !
Il l'empoigne plus fort encore et, finalement, le libère. Dans l'interphone, une voix grave et grasse s'élève.
- Agent McCoy, sortez de cette salle immédiatement !
L'ordre n'attend aucune réponse alors, l'agent maugrée son mécontentement. Il veut s'occuper de cette affaire. Après tout, c'est du meurtre de son fils dont on parle.

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- Accusé, levez-vous.
Le verdict tombe : maison de redressement jusqu'à sa majorité.

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- Pardon, comment vous avez dit que vous vous appeliez ?
- Léon. Léon Beauchamp, monsieur.
Et le restaurateur se remémore l'affaire. Léon Beauchamp, reconnu coupable du meurtre du fils d'un policier, à seulement onze ans. Il déglutit avec difficulté. Rebuté, dégoûté par l'homme en face de lui, il replie la candidature.
- Nous avons déjà trouvé quelqu'un.
Sans plus d'explications, il se lève et montre la sortie. Bien qu'habitué à ce genre d'attitude, il se fâche, définitivement agacé. S'extirpant du banc de cuir, il peine à caché son mécontentement. Sourcils fléchis, le regard noir, le nez retroussé et une moue sur la bouche, il se statufie le temps de réfléchir à sa réponse. Un temps suffisamment long pour mettre mal-à-l'aise le recruteur du fastfood. Il s'effraie de le voir ainsi et craint de l'entendre refuser de sortir. Focalisé sur les faits passés, il n'imagine pas autre chose que la violence dans le noir de ces yeux pointés vers lui comme une arme.
- Veuillez quitter le restaurant, s'il-vous-plait, bégaie t-il avec toute l'assurance qu'on peut avoir devant un lion. Car à cet instant, l'homme en face de lui est moins un homme, qu'un lion.
Le fauve tourne les talons, poings sur les hanches.

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Sur la route, le panneau découpe les lettres d'un nouveau départ : Roswell Country. La voiture bifurque, s'engage dans l'une des allées des pompes-à-essence. Le propriétaire, un vieil homme au sourire franc et sincère l'observe de son regard bienveillant. Pour cela, le lion dessine un rictus amical sur ses propres babines.
- Belle nuit, n'est-ce pas ? Remarque le pompiste en s'avançant.
L'animal, quelque peu surpris par tant d'amabilité, jète distraitement un œil au dessus de lui. Et en effet, il n'avait jamais vu un ciel d'encre aussi dégagé.
- Oui. Très.
L'âge rend le vieil homme aguerri. Il décèle sans peine le manque de connaissance de l'animal dans l'art de converser.
- Que peut bien faire un homme aussi jeune dans un village aussi petit ? demande t-il en remplissant le réservoir de la voiture.
- J'aime les endroits tranquilles. Je voudrais m'y installer.
- Et bien pour la tranquillité, on peut dire que vous avez bien choisi votre coin ! s'esclaffe t-il. Et vous avez de quoi vous loger ?
- A dire vrai, j'espérais louer une chambre d'hôtel pour la nuit.
- A cette heure ?! Mais tout est fermé !
Pris au dépourvu, le lion ne se trouve guère plus tourmenté. Négligemment, il hausse les épaules.
- Soit, je dormirai dans la voiture dans ce cas.
Rangeant la pompe, l'homme lève les bras en l'air.
- Ces jeunes alors ! Tu ne vas dormir sur cette vieille couchette. Si tu patientes encore une heure ou deux, je te ramène chez moi où un bon lit t'attend.
Ébranlé et... touché, l'animal en oublie sa méfiance. Ne sachant quoi dire, il bégaie.
- Ne reste pas planter-là à baragouiner, viens m'aider : une voiture arrive.
Habitué à suivre les directives sans discuter, le lion s'empresse d'agir. Il est arrêté net.
- Au fait, tu vas me laisser continuer à t'appeler 'jeune homme' ou me donner ton nom ?
- Dante. Dante Bunuel.

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- Luce, j'ai trouvé quelqu'un pour nous aider à la station.
Il conserve son air gai, frais et enjoué et ce, malgré l'heure tardive. Les semelles de ses bottes crottées claquent sur le plancher tandis qu'un pas léger dévale les escaliers quatre à quatre. A ses pieds, elle troque un sourire pour une grimace. Furibonde, elle aide le vieil homme à dégrafer son gilet. Elle n'a jeté qu'un rapide et méfiant coup d'œil vers l'homme qui se tient derrière lui.
- Et où tu l'as trouvé encore celui-là ?
Lasse de subir les effets de la trop grande bonté de son grand-père, elle soupire. Longuement. Ne lui laissant guère le temps de répondre, elle enchaîne.
- Qui es-tu ? D'où tu viens ? Je te préviens, à la moindre incartade, tu en prendras pour ton grade !
Menaçant, elle avance son visage. Les traits sont durs, loin de la clémence tendre qu'on attend chez une femme.
- Excuse ma Luce, elle a hérité de la rudesse de son père, plaisante le pompiste.
Pour le lion, les mots rudes de la jeune femme sonnent de bien meilleure manière que la douceur de son grand-père. La faute à son passé. Toujours plus habitué à la rigueur qu'à la complaisance. Par instinct, il se range de son coté.
- Entendu.
A nouveau, le voilà figé. Il n'en faut pas plus : elle l'exècre.

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- Dante, vas chercher le courrier s'il-te-plait.
Sagement, il acquiesce. Repoussant son bol et le lait chaud qu'il contient, il prend le chemin de la porte.
- Où tu vas comme ça ? Tu te sauves ? l'agresse Luce de l'étage. Les bras croisés sur la rambarde, le teint blanc et les paupières encore gonflées de sommeil, elle n'a pas même la force de se tenir droite. Ses boucles glissent et tombent sur ses épaules dénudées. Lascive.
- Ton grand-père m'a demandé d'aller chercher le courrier.
Pour cette unique phrase, il prend son temps. Conscient que moins vite sa bouche bougera, plus ses yeux auront le loisir de l'admirer. La phrase parvenue à son terme, presque à contrecœur, il s'engage sur le palier, traverse le chemin au bout duquel trône la boite-aux-lettres. Le loquet glisse, la porte s'ouvre et se ferme. A l'encre noire, il déchiffre en tremblant les lettres du nom de sa victime.

i am what i am.

PSEUDO ▷ créma PRÉNOM ▷ cindy ÂGE ▷ vingt deux ans COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM? ▷ par l'intermédiaire de bazzart POUR LES QUESTIONS ET SUGGESTIONS ▷ x