One of these days letters are gonna fall from the sky telling us all to go free, but until that day i'll find a way to let everybody know that you're coming back, you're coming back for me.

Le soleil ne brillait que très peu dans un ciel sombre et maussade. La brise de vent qui venait faire virevolter ses cheveux ondulés demeurait lui-même peinant et glacial. A croire que ce dernier venait accompagner la mise en terre de sa figure maternelle disparue des suites d’un cancer. Dans le passé lorsqu’elle avait appris la maladie de sa mère, elle et sa sœur ainé pensaient l’une comme l’autre que le temps jouerait en faveur positive pour leur mère, mais toutes les deux malgré leurs différences nombreuses c’étaient trompées. Poussière et tu redeviendras poussière. Voilà les dernières paroles qu’avaient prononcées le prête catholique qui avait été présent pour que la croyance virtuelle accueille leur mère dans un paradis qui peut être n’existerai jamais - ou pas -. Le visage impassible, elle scrutait l’horizon au lointain comme s’il le monde n’avait pas de point de retour, pensée aussi étrange qu’elle-même. Leur père peu désireux de rester pour les festivités de la défunte avait quitté les lieux, laissant ses deux filles devant une tombe nouvelle. Elle respira doucement lorsqu’elle sentit une main se glisser sur son épaule gauche. Elle se retourna légèrement et esquissa un faible sourire lorsqu’elle vit le visage rassurant et quotidien de Siloé. Cette dernière avait au travers du passé essuyée pour beaucoup les multiples maladresses et bêtises de sa cadette. Pour autant, avec le défilement des années les choses se sont passées de manière différente de ce qu’elles avaient pus espérer. Elles conservaient un lien fragile, solide et implicite tout à la fois. « Tu es certaine que tout va bien ? ». Lui avait elle demandait d’une voix soucieuse et rassurante. Non rien n’allait comme il le fallait et comme elle voulait. Leur mère avait quitté ce monde en leur demandant de se soutenir mutuellement et de toujours veiller l’une sur l’autre. Seulement se lamenter sur son sort n’était guère dans ses habitudes et son instinct naturel, alors se contenta d’hocher la tête avec une expression convaincante sur le visage. « Oui ça va aller en t’en fais pas, et comment ca va ? ». Interrogation stupide, mais elle n’avait trouvé que cela pour remplir les blancs. Sa frangine soupira avec une lassitude presque amusée et serra sa petite sœur dans ses bras. Un soutien, un pilier. Voilà ce qu’elles étaient désormais l’une pour l’autre. Siloé se recula légèrement et déposa un trousseau de clef dans les mains de la brunette. Cette dernière arqua furtivement les sourcils et reporta son attentions sur sa sœur. « Je veux que tu viennes à la maison si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, et pourquoi par la suite ne pas être colocataires. ». Un énième sourire sincère se dessina sur les lèvres de son lien fraternel. Senja était quelque peu surprise de la question de Siloé, mais elle appréciait réellement cette nouvelle facette du comportement de sa sœur. Après tout peut être que la mort de leur mère était destinée à les rapprocher dans un certain sens ? Quoi qu’il arrive, Senja resterait dans cette optique qui serait de causer le moins de soucis ou de problèmes à sa sœur, car cette dernière semblait avoir la bonne et mauvaise résolution de prendre soin de sa cadette. Ah la la ses sœurs alors !

You are my playground love, you my angel dust, just my everything, stay with me like sweetness promess.

Le soleil vrillait sur chaque carreaux de la baie vitrée du salon, la pièce était plongée dans une clarté apaisante et studieuse, et comme toujours le logement du père de la brune était vide. Ce dernier beaucoup trop absorbé par ses travaux professionnels sur le terrain ne montraient que très peu d’intérêt a revenir aux nouvelles de ses deux filles. Lunettes de vue sur le bout du nez, les prunelles fixant l’écran plat de son ordinateur, Senja pianotait sur son clavier une thèse qu’elle devait rendre avant la fin de semaine. Elle venait de tapait le point final à son énième page lorsqu’elle entendit un bruit tonitruant retentir au dehors. Senja se redressa derechef, le regard suspicieux et méfiant tout à la fois. Depuis son agression, une lourdeur de doutes et de craintes nombreuses en cessait de peser sur elle comme une épée de Damoclès. Secouant son visage de manière à balayer ce vestige peu louable, la brunette se releva et se dirigea vers la porte arrière de la maisonnée familiale. Un énième bruit de caisse se fit entendre. Elle ouvrit derechef la porte et s’avança sur le palier en fronçant légèrement les sourcils d’un air interrogatif. « Jace, est ce que tu vas bien ? ». Lui avait elle demandée tout en s’abaissant à sa hauteur pour voir s’il n’avait rien de casser. Le jeune homme esquissa un sourire plus embarrassé que gêné, et passa sa main dans sa chevelure en bataille. Il se contenta de se relever comme si rien ne c’était passé et croisa les bras sur son torse musclé avant de reposer son attention sur son interlocutrice qui le toisait d’une œillade réservée. « C’est fou ce que la politesse te tue Blackfield ! ». Son intonation demeurait agacé au possible et ce n’était pas la première fois que leur conversation tourné autour de cette tension palpable à vue d’œil. Ils avaient beau former un binôme de classe, il n’en demeurait pas moins que l’entente n’était pas toujours au beau fixe pour ne pas dire jamais. A cette période de l’année elle maudissait encore son professeur de sociologie juridique, qu’elle idée saugrenue de l’avoir mise avec son voisin. Senja croisa à son tour les bras sur sa poitrine, et soupira tout en le regardant de haut en bas. « Bon tu peux au moins me dire ce que tu fais devant de la porte de chez moi ou alors c’est beaucoup trop te demander ?! ». La brune arqua un sourcil en attendant une réponse plausible, la seule qui pouvait l’être cependant était un haussement d’épaule. Jace n’était pas particulièrement loquasse ou encore sociable quand bien même sa compagnie d’amis se voulait grande. A croire que la présence de sa partenaire de projet l’intimidait ? Senja se refusa d’y croire comme théorie par a+b. Elle s’appuya légèrement contre l’encadrement de la porte arrière de la maison de ses parents, en dépeignant un visage serein et patient. Son compagnon quand à lui ramassa le carton, et se redressa quelques minutes plus tard avec un sourire farouche et enjôleur sur le rebord des lèvres. « Des archives concernant le procès Gilbert, c’est bien notre sujet non ? ». Lui avait il glissé dans un naturel qui lui était bien connu. A chaque fois qu’il se comportait ainsi, la Buckley avait la fâcheuse tendance à vouloir le frappé dans le tibia mais elle se reteint en lui glissant un mince rire ironique. Ils se toisèrent pendant quelques minutes qui semblaient être une éternité, puis finalement Jace rompit le silence hostile. « Ce n’est pas que je me lasse de ton minois parfait et à croquer mais on a du boulot … Tu me laisses passer ? ». A sa demande comme un instinct naturel, elle se recula légèrement pour le laisser entrer à l’intérieur. Elle se mordit la lèvre peu fière d’elle, car lorsqu’elle était en sa présence Senja semblait être plus flexible que d’ordinaire. (…) Installés de nouveau dans le salon, ils travaillaient d’une motivation commune ce qui intérieurement surprenait l’universitaire qui de coutume était la seule à plancher pour ne pas changer. Les yeux parcourant un ancien manuscrit datant du siècle dernier, le brun tourna une énième page avant de rétorquer d’une voix calme. « Je crois que les idées de ce procès juridique reposent toutes sur les mêmes interrogations qu’on sait posés un peu plutôt. ». L’assertion de son camarade tira Senja de réflexion, et elle se releva pour se rendre aux cotés de son interlocuteur qui lui tendit l’ancien bouquin aussi antique que les babioles égyptiennes qui trônait sur l’étagère en chêne du salon. Senja glissa ses lunettes de vue sur le boit de son nez, en lisant pour elle-même les lignes qui avait attirées l’attention de son binôme. Alors qu’elle observait les lignes avec précaution, elle sentit le regard bleuté du Blackfield posé sur elle. « Qu’est ce qu’il y a ? ». L’interrogea-t-elle sur la défensive tout en refermant le livre qu’elle avait entre les mains. Il secoua péjorativement le visage tout en laissant un rictus se formait sur sa bouche sans défaut apparent. « Pourquoi tu penses toujours que me moque de toi ? ». « Tout simplement parce que tu ne prends jamais rien au sérieux Jace … ». Avait elle déclarée tout en se levant, cependant son interlocuteur la pris au dépourvu en la retenant par le poignet. Dès lors, elle se retrouva à moitié sur ces genoux, leurs regards tous proches l’un de l’autre. « Toi. Toi je te prend au sérieux Sen quand bien même tu prétends le contraire. ». Ses mots étaient calmes, posés. Il lui tenait toujours le poignet gauche, alors que de l’autre il relevait les lunettes de la jeune femme sur le haut de sa tête. Jace déposa finalement sa main sur la joue de la mystérieuse, un geste destiné à la rassurer et à apaiser ses craintes. Finalement il déposa ses lèvres sur les siennes, un échange auquel la Buckley répondit de manière réciproque.

troian très bon choix. et j'adore le prénom, très original.
bon courage pour ta fiche